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REGISTRES D
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Sad. Majesté conserver les locataires de present desd, maisons en leurs baulx, qui leur en ont esté faictz de l'ordonnance et auctorité d'icelle Sa Majesté, et ilz seront tenuz prier Dieu pour Sad. Majesté. Sur quoy Sad. Majesté auroit faict responce qu'elle y adviseroit.
convenu faire à lad. Ville durant les troubles, pour la tuition et deffence d'icelle.
Pour ces causes et contraventions faictes par lesd, pretenduz locataires absens aux baulx qu'ilz disent avoir d'icelle Ville, il auroit supplyé très humblement
CCCXXXII [XIX]. — [Expropriation de] Godeffroy et autres.
20 septembre 1670. (A, fol. 12 v°; B, fol. i5 v°.)
«r #e par les Prevost des Marchans et Eschevins
de la ville de Paris.
r; Il est ordonné à Jehan Godeffroy, Marin Le
Bourg, Escoffier, Estienne Bonnel'1', Pierre Lyon et
Denys Peaudeloup de vuider eulx, leurs biens et
familles, de leurs maisons, dès le premier j our d'oc-
lobre pour tous delaiz, attendu la commodité pu-blicque et la necessité que la Ville a de faire le retran­chement desd, maisons pour l'entrée prochaine du Roy.
"Faict au Bureau, le xxm0 jour de Septembre
m. v"-lxs. n
CCCXXXIII [XX]. — Pour l'entrée du Roy'"2).
23 septembre 1570. (A, fol. 12 v°; B, fol. 16 r°.)
"Monsieur le Premier President, nous vous prions de vous trouver lundy prochain, xxvm° du present moys, à une attendant deux heures de relevée, en
l'Hostel de la Ville, affin de nous donner advis sur les lettres missives du Roy'3', qu'il luy a pleu nous envoyer, par lesquelles il nous mande qu'il desire
maisons du Pont Notre-Dame abandonnées à cause des troubles religieux par les locataires appartenant à la religion réformée. Leurs baux furent annulés et leurs maisons louées à d'autres personnes. Les meubles qui s'y trouvaient furent saisis et vendus aux enchères pour le payement des arrérages de la localion. Si par hasard les locataires ne devaient rien à la Ville, leurs meubles, pour faire place aux nouveaux venus, étaient enlevés et entassés dans les greniers de l'Hôtel de Ville, en attendant que les circonstances permissent de les restituer à leur légitime propriétaire. Tel était le cas pour Nicolas Le Mercier et Antoine Le Saunier qui occupaient, avant la seconde guerre civile, le premier la maison du Marteau d'Or, le second la maison portant pour enseigne Adam et Eve, et qui avaient été dépossédés, par le fait de leur absence, dans les derniers mois de l'année 1567. t-e 16 juillet 1569, Nicolas Isambert, sergent de l'Hôtel de Ville, reçut l'ordre de leur signifier d'avoir, dans les trois jours, à venir enlever leurs meubles remisés dans les greniers de la Ville, et que, faute de ce faire dans le délai prescrit, lesdits meuhles seraient vendus aux enchères et les deniers en provenant remis à l'Hôtel-Dieu, déduction faite des frais. Le sergent n'ayant pas trouvé les intéressés fit son commandement à Blanche Lefaur, sœur de Le Mercier, et à Nicolas Le Saunier, frère d'Antoine, le 21 juillet. (Original annexé à un mandat de payement de gages dud. Isambert, du i3 août 1569, Archives nat., H 2o65l.)
Une autre liasse des Acquits du domaine de la Ville contient cinq reprises de baux de maisons du Pont Notre-Dame pour l'an­née 1571. Nous en donnons ici les noms pour compléter les renseignements donnés dans la note 1 de la page 16 ci-dessus : 1° Pierre Compant, marchand bourgeois de Paris, loue à partir du i5 juillet 1571, la 24e maison, enseigne du Plat d'Or, pour terminer le temps du bail de feu Liénard Tissot; 20 Jacques Baillon, bonnetier, prend à son nom, à dater du 23 juillet, le bail de la 36° maison, occupée précédemment par Jean Girard, aussi bonnetier; 3° la maison des Trois-Couronnes (ii* du pont), habitée par la veuve de Denis Berjol, est louée, à partir du 6 septembre 1571, à Gilles de La Boissière, marchand passementier; 4° Élie Conseil, mercier, s'installe, le 25 octobre, au Cœur royal, 56' maison du pont, au lieu de Gilbert Richaudeau; 5° un autre mercier, Jean Berton, reprend le bail de Bertrand Baudichon pour la 53°, à partir du 11 avril 1572. Le loyer annuel de ces cinq maisons est de 80 livres. Les locataires ont en plus à payer comptant en prenant possession, les uns 200, les autres 3oo livres, au Receveur de la Ville, et prennent l'engagement de contribuer pour leur part à l'entretien du pavé du pont et au nettoyage du dessous de la première arche du côté de la Planche Mibray. (Actes originaux des 5 juillet, 12 septembre, 29 octobre, i5 novembre 1571 et 17 avril 1572, H 2o653.)
"' Var. (-Marin Le Brion, Lescoffier, Estienne Brunel- (B).
'2> La rubrique complète (Reg. B) est : -Pour l'entrée du Roy, inscripte en ung cahier à part». En effet la relation de l'entrée de Charles IX à Paris ne figure pas à son ordre chronologique dans ce Registre. Le volumineux cahier qui la contient a été relié évidem­ment par mégarde, entre les actes du 9 avril 1572 et ceux du 19 du même mois; il occupe les feuillets 222 à 3iS. ( Voir ci-dessous le paragraphe CCCLXXXVIH.)
(3> Ces lettres étaient datées du 20 septembre; on en trouvera le texte au commencement de la relation des cérémonies de l'entrée du Roi à Paris (ci-dessous n° CCCLXXXVIH).